J’ai lu Bordage, vu la
couverture, pas lu le quatrième de couverture et je n’ai pas compris tout
de suite que je m’embarquais pour une trilogie, mais j’ai acheté.
A la lecture, surprise : un roman
imaginaire historique.
Pour tout dire, j’ai presque été
déçu, je ne m’attendais pas à me prendre la Révolution française en pleine
tête. Bon, 1792, dans le titre : évidemment, il y avait de quoi sans
douter.
Mais pour le coup, c’est vraiment en
pleine tête. Je m'explique. Si vous avez un coup de Bluz, ce n’est
certainement pas le livre que je recommanderai. Les personnages sont crus, voire
cruels. Au fil des pages on navigue dans la crasse, la misère, le sang et la
peur. En fait, j’ai rarement lu de récit aussi violent et parfois à la limite
du soutenable. Car on garde forcement à l’esprit que malgré une trame
« imaginaire » le fond n’est que réalité historique.
Alors ? …Pourquoi vous faire du
mal me direz-vous ?
Bizarrement, voilà un livre de genre
imaginaire terriblement réaliste, nous dépeignant la Révolution française dans
toute sa terreur. C’est en fait dans ce contraste que réside le talent de l’auteur.
L’imaginaire se mêle à l’historique de façon naturelle. Il garde son lecteur
étroitement dans sa griffe. Les personnages ne sont pas toujours attachants,
mais toujours envoutants. On passe de l’un à l’autre voyageant dans une France chaotique,
mais avec une intrigue qui se croise et se décroise et qu’on sent se rejoindre
habilement.
Au final, ce livre parle d’humanité de
façon brute, sans ambages, et nous laisse un peu retournés. Certainement pas
une trilogie que j’oublierai de si tôt.
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